« Le psychologue clinicien est un professionnel qui dépasse une fonction technique pour soutenir une position clinique.
Le mot clinique vient du grec (κ λ ι ν ι κ η) et signifie « s’opère au chevet du patient ». C’est une façon de dire que le psychologue clinicien exerce au plus près du patient en se centrant sur la singularité, la subjectivité du vécu et reste à l’écoute des expressions symptomatiques de sa souffrance psychique.
La psychologie clinique s’intéresse donc au singulier, c’est une discipline exercée à la croisée de nombreux champs d’interventions : la psychiatrie, la psychopathologie, la psychanalyse, la psychothérapie, le conseil et la recherche clinique… Les méthodes du psychologue clinicien sont diverses et adaptées à ses objectifs de soins. Elles reposent essentiellement sur l'entretien clinique (non directif, semi directif ou directif), c’est alors une clinique dite « ouverte », mais aussi parfois sur l'examen psychologique à partir de tests projectifs et/ou de niveaux, nous parlons alors de « clinique armée ».
Bref,  de  nombreux outils sont à la disposition du psychologue clinicien pour établir son diagnostic, traiter les troubles, les problématiques singulières et la souffrance des patients. Le choix qu’en fait le psychologue dépend alors de son orientation et de sa spécialité.
Qu’il s’agisse de l’exercice de sa fonction en institution ou en libéral, ses compétences, ses responsabilités, l’indépendance du choix de ses méthodes et de ses décisions, sont définies par son Code de Déontologie qui en précise les finalités.
Dans tous les cas,  le psychologue se doit de référer son exercice aux principes édictés par la législation en vigueur sur le respect des droits fondamentaux des personnes : dignité, liberté, protection de la vie privée et de l’intimité, consentement libre et éclairé, garantie du respect du secret professionnel, etc.. Bien sûr, l’observance et le respect de ces grands principes reposent ipso facto sur une réflexion éthique et une capacité de discernement adaptée à chaque situation. ».                                                                                                        Geneviève Sochard